La philanthropie est rendue à un point tournant, selon ce billet publié sur le site du World Economic Forum
L’auteure provient de la Charities Aid Foundation
« Nous sommes dans un moment difficile pour la philanthropie. Les changements climatiques et les autres défis majeurs exigent une mobilisation collective sur une échelle sans précédent. Tout en aidant à résoudre certains problèmes, les nouvelles technologies en créent d’autres. Les changements sociaux et démographiques transforment nos anciens repères de collectivité, de société et de nation.
Face à ces défis, la philanthropie doit bien sûr s’y adapter et tenter de développer de nouvelles réponses; mais on voit en même temps que le concept même de la philanthropie est remis en question. Des voix critiques questionnent sa portée, son efficacité, et sa légitimité dans nos sociétés démocratiques, la mettant en relief contre la croissance des inégalités à travers le monde.
Pour ceux qui continuent à croire à la valeur de la philanthropie – à l’idée que l’argent privé peut devenir une force puissante pour un meilleur avenir – on a beaucoup de travail à faire. La philanthropie doit faire encore mieux pour s’adapter aux changements accélérés de nos jours, pour construire un récit (narratif) persuasif sur son rôle/sa contribution, et pour adopter des modèles et des approches qui offrent une réponse aux critiques. »
Alors qu’est-ce qu’il faut faire?
D’abord ne pas nuire : principe à appliquer pour la génération de la richesse à l’origine du don ou de la dotation, et pour les choix d’investissement du capital
La philanthropie doit défendre la justice fiscale, et démontrer qu’elle est capable de livrer des réformes structurelles
Démocratiser la philanthropie : partager le pouvoir décisionnel, et diriger ses dons vers des agents et des réseaux de changement social
Refléter toute la diversité des communautés desservies
Exercer sa liberté (son autonomie) d’agir avec responsabilité; oui, en profiter pour prendre des risques et pousser l’innovation, mais instaurer des mécanismes d’imputabilité (pour rendre compte) pour les choix qu’on fait
Graviter vers une plus grande ouverture et transparence.
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